Hommage à Sir Alex Ferguson

Mercredi dernier, le club de football anglais de Manchester United annonçait la volonté de son entraîneur-manager de prendre sa retraite à l’issue de la saison. Agé de 71 ans, celui qui a tout gagné avec son club – et même un anoblissement ! – et qui est resté à son poste durant 27 ans a décidé de tirer sa révérence.

Alex Ferguson est arrivé en 1986 en provenance d’un modeste club écossais, son pays d’origine, Aberdeen. Il a fait de Manchester United une machine de guerre et l’un des clubs les plus riches du monde. A l’issue de son immense carrière, il laisse 13 titres de champions d’Angleterre (une année sur deux !), 2 Ligue des champions, 5 coupes d’Angleterre, 4 coupes de la Ligue, une Coupe des coupes et un titre mondial des clubs. En 2002, il déclarait : « Mon plus grand défi a été de faire tomber Liverpool de son putain de perchoir ». Le club fort de ses 18 titres régnait alors  sur le football anglais. Aujourd’hui, Manchester en est à 20, ce qui constitue un bon résumé de la situation.

Autre statistique tout aussi impressionnante : celle de la moyenne de buts par matchs égale à 2 en 808 matchs de Premier League. C’est tout simplement la meilleure. Le pourcentage de victoires est aussi phénoménal (65,2%). Seul José Mourinho avec Chelsea a fait mieux (70,8%) mais avec « seulement » 120 matchs.

Alex Fergson est sûr de son choix : « J’ai longuement pensé à cette décision de prendre ma retraite, je ne la prends pas à la légère. C’est le bon moment » avant d’ajouter : « Il était important pour moi de laisser le club dans la meilleure situation possible et je crois que c’est le cas ». Il tient d’ailleurs à remercier tous ceux qui l’ont soutenu : « Mes joueurs et collaborateurs, je voudrais les remercier tous pour leur professionnalisme exemplaire et leur implication qui ont conduit à tant de titres mémorables. (…) Dans mes premières années, le soutien de la direction et en particulier de Sir Bobby Charlton m’ont offert la confiance et le temps nécessaire pour construire un club de football, et pas seulement une équipe de football ».

L’homme a en effet créé une équipe. Son poste clé, à la fois d’entraîneur et de manager, lui laissait les mains libres pour bâtir son équipe et choisir les joueurs qu’il convoitait. S’il était connu pour ses coups de gueule et son franc-parler, l’homme au chewing-gum savait imposer son autorité parmi les stars car tous les joueurs savaient une chose : la vraie star c’était lui. Aussi n’hésitait-il pas à punir ses joueurs vedettes lors de mauvais comportements. Cristiano Ronaldo baissait la tête devant son coach, Rooney connaissait le purgatoire sur le banc de touche en dépit de matchs importants pour s’être présenté à moitié ivre à l’entraînement. Et s’il n’a jamais imposé un système de jeu, c’est parce qu’il s’adaptait sans cesse à celui de l’adversaire, n’hésitant pas à mettre un cadre sur le banc de touche lorsque le schéma tactique l’exigeait, sans vague. Ce qui aurait été impensable dans un autre club. De même, toute défaite lors de sommets ne donnait lieu qu’à de modestes articles de presse, là où cela aurait fait la une dans n’importe quel autre pays. A Manchester, on prend une gifle, on baisse la tête et on se remet au travail, en toute quiétude, car on sait que l’entraîneur est indéboulonnable et que d’autres victoires viendront. Comme toujours.

Aujoud’hui a lieu son dernier match à Old Trafford, l’antre des diables rouges. A ne pas en douter, l’émotion sera au rendez-vous. Ce sera son 1499ème match à la tête de Manchester United. Une statue à son effigie existe déjà et une tribune porte son nom. C’était bien le moins pour ce charismatique entraîneur anobli par la reine en 1999. Nul doute que ses joueurs auront à cœur de lui offrir une dernière victoire dans ce stade, rebaptisé « le Théâtre des rêves ». Autant dire que le challenge qui attend son successeur, David Moyes, qui vient de passer 11 ans sur les bancs d’Everton, sera énorme.

 

 

3 thoughts on “Hommage à Sir Alex Ferguson

  1. Arsène "Tcho" Wenger [comme si la Guitar de Jimy Hendrix fusionnait avec celle de Kurt Cobain] says:

    1/ « il laisse 13 titres de champions d’Angleterre (une année sur deux !), 2 Ligue des champions, 5 coupes d’Angleterre, 4 coupes de la Ligue, une Coupe des coupes et un titre mondial des clubs » :arrow: Un soi-disant fan qui oubli la dette KOLLOSSAL de Man U laissé par Barry à la ‘fin de son « mandat » :shock: (560 millions de dollars 3920 millions de zlôtys :shock: :shock: ). Mandat de dictateur qui illustre bien l’état dans lequel le GOUROU a laissé ses victimes-adhérents :shock: :shock: :shock:

    2/ « le club de football anglais de Manchester United » :arrow: comme sus-nommé, la SECTE connue sous la dénomination de ‘Manchester United’ est bien référencée aux Départements des Ignominies du Ministère des Affaires Intérieurs

    3/ « Christiano Ronaldo » :arrow: un fan qui ne sait pas comment s’écrit le prénom du seul joueur à peu près vaguement talentueux passé par le « club » en 26 ans :shock:

    4/ « Et s’il n’a jamais imposé un système de jeu » :arrow: c’est parce qu’il n’a aucun talent :cool:

    5/ « A Manchester, on prend une gifle » :arrow: Manchester United 1-6 Manchester City :arrow: Grand jour, aussi grand que les 5-2 face ces (scélé)rats de Tottshit :cool:

    6/ « le Théâtre des rêves » :arrow: publicité ABSOLUMENT mensongère, je contacte Bill :cool:

    7/ Bref’, il fallait un torchon aussi gros que le personnage, on l’a :roll:

    A part ça, quand est-ce qu’on parle football :roll:

  2. admin says:

    Ah ben quand même, tu en auras mis du temps! :mrgreen:
    Ben disons que pour parler football, il faudrait un adversaire, un vrai, pas un au rabais relégué à des années-lumière (18 points quoi!). :razz:

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