Le géant américain, appuyé à proposer de nouveaux services régulièrement, vient d’innover d’une manière des plus insolites ce jour. Il nous invite ainsi à nous positionner sur notre référencement virtuel après notre mort.

Il ose ainsi dépasser le tabou du décès de ses utilisateurs. Et pourtant, la question n’est pas dénuée d’intérêt. Récemment, un débat a secoué les grands groupes tels Amazon, Apple ou encore Google sur le devenir des biens numériques acquis. S’il apparaît évident qu’un livre, un cd, un dvd ou encore un jeu vidéo fera partie d’un héritage classique, qu’en est-il de leur pendant virtuel ? Les groupes ont peu communiqué à ce sujet. Cependant, il semblerait qu’aucun legs ne soit prévu à la mort de l’utilisateur, car ce dernier n’achète pas le bien mais juste une licence qui lui permet d’en profiter. Ce contrat étant défini entre les deux parties, la mort de l’une d’elles vient mettre un terme à ce contrat*.

Google semble avoir pris en partie conscience du problème et propose un début de solution concernant l’identité numérique d’un internaute après son décès. Si ses achats ne sont pas concernés, ses données personnelles sont directement visées par l’initiative. Baptisée le gestionnaire de compte inactif, la nouvelle fonctionnalité propose le suivi du courriel électronique à une personne tierce ou sa suppression définitive.

Google présente ce nouveau service de la manière suivante : « Vous pouvez faire en sorte que votre compte soit considéré inactif au terme d’une période que vous définissez vous-même ». Au choix, 4 délais d’expiration : 3, 6, 9 ou 12 mois. Dans le cas de transmission, on peut sélectionner jusqu’à 10 personnes concernant les services suivants : +1, Blogger, Google+, Drive, Gmail, Picasa, Voice et YouTube.

Google précise : « Nous espérons que cette nouvelle fonction vous permettra de préparer votre vie numérique après la mort, d’une manière qui protège votre vie privée et votre sécurité ». Pour ne pas commettre d’impair, la firme enverra un SMS sur le portable de l’utilisateur ou un courriel à l’adresse courriel alternative. Si cela risque de causer des situations embarrassantes en cas d’erreur, il n’y aura au moins pas mort d’homme…

*Pour approfondir la question des achats numériques après la mort, je vous recommande un excellent article :   Avec le numérique, rien ne vous appartient