Le racisme anti-Blancs, victime du politiquement correct

En pleine polémique sur fond de tolérance religieuse avec le film anti-islam et les caricatures de Charlie Hebdo, Jean-François Copé profite de l’espace médiatique pour en remettre une couche. Par l’intermédiaire de son livre à paraître, Manifeste pour une droite décomplexée, il prétend « briser un tabou » : celui du « racisme anti-Blancs ».

Des extraits ont été diffusés dans le Figaro Magazine en avant-première : « Un racisme anti-Blancs se développe dans les quartiers de nos villes où des individus – dont certains ont la nationalité française – méprisent des Français qualifiés de ‘Gaulois’ au prétexte qu’ils n’ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu’eux (…)Je sais que je brise un tabou en employant le terme de ‘racisme anti-blancs’, mais je le fais à dessein, parce que c’est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu’aggraver les traumatismes. (…)Ces phénomènes sont impossibles à voir depuis Paris, dans les sphères médiatiques et politiques où la grande majorité des dirigeants sont des Français blancs de peau, nés de parents français. Dans ces microcosmes, le manque de diversité limite la présence de personnes de couleur ou d’origine étrangère. (…)Mais regardons la vérité en face : la situation est inversée dans beaucoup de quartiers de nos banlieues ».

Bien évidemment, la gauche s’est engouffrée dans la brèche, trop contente de s’ériger en parangon de vertu. Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a ainsi accusé Copé de faire le lien entre la droite et l’extrême-droite. Il a même souhaité la victoire de François Fillon à la présidence de l’UMP pour éjecter Jean-François Copé de la scène politique : « Souhaitons que M. Fillon parvienne à le sortir du jeu politique ». Anne Hidalgo, première adjointe de Delanoë, décidément sur tous les fronts en ce moment, y est également allée de son petit mot, sur TV5 : « C’est très grave de prononcer des mots comme ça quand on est un responsable politique. Nous sommes là pour nommer et pas évacuer un certain nombre de problèmes. Il y a des problèmes d’intégration et de délinquance (mais) affirmer les choses comme cela, c’est une façon supplémentaire d’opposer les différentes composantes de notre communauté nationale ».

Si l’on peut selon toute vraisemblance douter des intentions de Copé, uniquement préoccupé à gagner la présidence de l’UMP, peut-on s’insurger contre ses paroles ? Quel est l’état véritable de la France ? Existe-t-il un « bon racisme » contre lequel il faut réagir et un autre qu’il faudrait passer sous silence ? S’il demeure évident que le racisme touche plus de personnes de couleur dans notre pays, que ce soit pour un entretien d’embauche, dénicher un logement ou encore un travail, l’inverse est aussi vrai. Des amies -blanches- ont déjà été taxées de racisme pour avoir éconduit des reloux ivres  en fin de soirée. Mais qui donc étaient les vrais racistes dans ce cas ? Celles qui fuyaient juste des idiots sans distinction de race ou ceux qui se plaçaient en victime en accusant les autres de racisme sans se remettre en cause ? Quant à moi, j’ai été déjà été victime d’un acte raciste (à Nantes dans la zone Atlantis, pas en plein Bagdad !) où deux jeunes sur un même scooter ont tenté de me jeter à terre alors que j’étais à vélo en me lançant hilares un « Vas-y, appelle-les maintenant TES flics ! ». Aucune ambiguïté. Vous l’aurez compris, je suis blanc et mes deux courageux agresseurs de « type non européen » pour paraphraser l’expression favorite des policiers. De même, l’agression violente d’un adolescent blanc dans le sud de la France par des jeunes de quartier issus de l’immigration avait provoqué une vague d’indignation dans tout le pays il y a une dizaine d’années. Une marche silencieuse avait alors été organisée en son honneur à laquelle n’avait pas jugé bon de prendre part SOS-Racisme, n’y voyant pas de racisme. Et non, c’est logique, un blanc tabassé par des gens de couleur, ce n’est pas du racisme… Cherchez l’erreur ! Si vous doutez encore, écoutez un peu les chansons de rap et vous vous rendrez compte que les blancs sont désignés bien souvent par « faces de craies » ou autres mots gentils. Je doute que ce soit un compliment.

Alors qu’on parle d’un racisme anti-blanc est juste une réalité. Par contre, chut, ne le dites pas trop fort car le seul qui ait le droit de cité dans cette belle démocratie qu’est la France est celui envers les gens de couleur. De la même façon, vous pouvez vous moquer de Bouddha ou de Jésus tant que vous voulez mais surtout prenez garde à ne pas toucher à Mahomet ! Sinon la gauche bien-pensante arrivera au galop sur son cheval tel un Jean-Marc Ayrault s’en prenant à Charlie Hebdo. Pauvre France. Si on ne peut même plus dire tout haut une simple lapalissade… Les racismes sont à combattre, et non le racisme ou alors sous toutes ses formes, il serait temps que la gauche s’en aperçoive.

3 thoughts on “Le racisme anti-Blancs, victime du politiquement correct

  1. Cvalda says:

    Ai testé les deux…petit copain étranger, regards noirs (oups) et pas de bonjour de ses colocs et voisins, ET jetée d’une boîte pour la première fois en sa compagnie.

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