Whitney Houston a été retrouvée inanimée dans sa chambre d’hôtel avant que son décès ne soit confirmé par la suite par les ambulanciers hier après-midi.

Une accession fulgurante

Après Amy Whinehouse six mois plus tôt, c’est donc une autre icône qui s’en va, victime sans doute des mêmes errements. Dès son premier album éponyme, sorti en 1985 et vendu à plus de 24 millions d’exemplaires depuis, elle connaîtra la gloire qui ne la quittera plus jamais. Outre cette première carrière musicale, elle en entamera une autre dans le cinéma à partir des années 1990 signant là encore une entrée en matière des plus convaincantes dans son premier film, Bodyguard, en 1992 dont la bande originale, interprétée par l’artiste, devient la deuxième la plus vendue au monde. Forte de sa notoriété, elle s’engage parallèlement dans des œuvres de charité fondant même la Whitney Houston Fondation For Children Inc. en 1989 chargée de soutenir les enfants malades et démunis.

Un come-back raté

Les années 2000 viendront ternir l’image sans faille qu’elle s’était alors efforcée de forger jusqu’alors. Le succès n’est plus au rendez-vous à la sortie de ses nouveaux albums. En 2009, on la croît à nouveau sur le chemin du succès à l’occasion de la sortie d’un nouvel album, I look to you, qu’elle a tant arpenté par le passé mais c’est sans compter une prestation vocale catastrophique lors de l’émission Good Morning America. En dépit de ce revers, elle reçoit tout de même le prix de la meilleure artiste internationale lors des American Music Awards cette même année qui consacre uniquement les artistes mondialement reconnus. Elle entame alors une tournée mondiale qui démarre très mal, sa performance sur scène étant conforme à celle effectuée sur le plateau de Good Morning America quelques mois plus tôt. Tandis que la presse se déchaîne, son entourage plaide un problème médical et la diva sera finalement hospitalisée pour une infection des cordes vocales en mai 2010.

Sa mauvaise passe coïncide avec les rumeurs incessantes dont elle fait l’objet depuis l’an 2000 lorsqu’elle fut arrêtée en possession de marijuana. Son mari depuis 1992, Bobby Brown, artiste et chanteur tout comme elle, l’entraîne dans l’enfer de la drogue sur fond d’adultère, ce qui fera les choux gras de la presse. En 2006, elle décide de se séparer de son mari mais son come-back espéré n’arrive pas. Une de ses résidences se voit saisie et elle est même arrêtée quelques mois plus tard pour non-paiement de la pension alimentaire à ses deux enfants d’une précédente union. Certains articles de la presse people l’annonçaient tantôt remise avec son ex, tantôt en train de consommer de la drogue ou même mourante.

Une triste fin

Ces assertions ne devaient sans doute pas être aussi mensongères que cela à en juger par sa fin tragique. Officiellement, les causes de sa mort ne sont pas encore connues mais nul doute que les conclusions de l’enquête s’achemineront vers une consommation excessive d’alcool, de drogue ou les deux réunis tant ses problèmes d’addiction étaient de notoriété publique. Sa dernière apparition publique, jeudi dernier, devant une discothèque débraillée et visiblement désorientée plaide en tout cas dans ce sens. Whitney Houston avait coutume de dire qu’elle était « sa pire ennemie ». Elle ne croyait pas si bien dire.

Comme Amy Winehouse, elle aura partagé le fait d’avoir une ascension trop brutale aux répercussions incalculables sur fond de drogue et d’alcool. Gageons que la postérité ne retiendra que son surnom « The Voice » et ses 170 millions d’albums vendus.